Sunday 7 January 2018

9a. Pinker, S. Language Acquisition

Pinker, S. Language Acquisitionin L. R. Gleitman, M. Liberman, and D. N. Osherson (Eds.),
An Invitation to Cognitive Science, 2nd Ed. Volume 1: Language. Cambridge, MA: MIT Press.
The topic of language acquisition implicate the most profound questions about our understanding of the human mind, and its subject matter, the speech of children, is endlessly fascinating. But the attempt to understand it scientifically is guaranteed to bring on a certain degree of frustration. Languages are complex combinations of elegant principles and historical accidents. We cannot design new ones with independent properties; we are stuck with the confounded ones entrenched in communities. Children, too, were not designed for the benefit of psychologists: their cognitive, social, perceptual, and motor skills are all developing at the same time as their linguistic systems are maturing and their knowledge of a particular language is increasing, and none of their behavior reflects one of these components acting in isolation.
Given these problems, it may be surprising that we have learned anything about language acquisition at all, but we have. When we have, I believe, it is only because a diverse set of conceptual and methodological tools has been used to trap the elusive answers to our questions: neurobiology, ethology, linguistic theory, naturalistic and experimental child psychology, cognitive psychology, philosophy of induction, theoretical and applied computer science. Language acquisition, then, is one of the best examples of the indispensability of the multidisciplinary approach called cognitive science.
Harnad, S (2014) L'Univers de ChomskyÀ babord: Revue sociale es politique 52.

Harnad, S. (2008) Why and How the Problem of the Evolution of Universal Grammar (UG) is HardBehavioral and Brain Sciences 31: 524-525

SEMAINE 9 2018





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Vidéo (1ère partie) cours mardi 28 mars 2017 




Vidéo (2éme partie) cours mardi 28 mars 2017 

22 comments:

  1. Le texte de Pinker propose une étude approfondie de l’acquisition de la langue maternelle. Il explique les différents stades d’apprentissage des enfants. Lorsqu’ils ont moins d’un an, ils contrôlent la musculature pour créer des sons et sont capables de distinguer un son d’un autre son, sans même savoir le sens qui y est associé. À l’âge d’un an, ils commencent à comprendre les mots et à la produire en isolation. À 18 mois, ils commencent à apprendre des mots plus rapidement et à utiliser une syntaxe primitive avec 2 mots (dans 95% de ces phrases, les mots sont bien ordonnés). À la fin de leur deuxième année et au début de leur troisième, leur développement devient exponentiel et ils arrivent à avoir des conversations grammaticales, avec des phrases plus longues et plus complexes. Donc, on peut conclure qu’au cours de ces trois années, les enfants, dont les connaissances des règles de la grammaire universelle sont innées, finissent par apprendre les règles de la grammaire ordinaire. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils apprennent les règles de la grammaire ordinaire sans avoir besoin de feedback. En effet, l’article précise que les parents corrigent très rarement les enfants et qu’ils font eux-mêmes très rarement des fautes de grammaire, donc les règles de grammaire ordinaire seraient apprises de manière non supervisée.

    Comme mentionné en classe, une des critiques de cet article est que, bien que Pinker cherche à expliquer l’évolution de la grammaire universelle, il utilise des exemples portant sur les règles de la grammaire ordinaire. Toutefois, est-ce que cela pose vraiment problème? Ne peut-on pas considérer que, comme les règles de la grammaire universelle sont à la base de toutes les langues, elles sont incluses dans les règles de la grammaire ordinaire de l’anglais? En fait, je crois que la grammaire universelle et la grammaire ordinaire ne sont pas deux entités distinctes, mais plutôt que l’une est sous-jacente, voire imbriquée dans l’autre. Les règles de grammaire ordinaire, telles qu’inscrites dans les manuels scolaires, se doivent d’inclure et de respecter les règles de grammaire universelle, même si celles-ci ne sont pas explicites. De plus, les règles de la grammaire universelle sont incroyablement complexes et elles n’ont pas encore toutes été déterminées. Ainsi, je crois que les exemples utilisés dans l’article de Pinker, bien qu’ils ne portent que sur la langue anglaise et semblent portés uniquement sur les règles de grammaire ordinaire, incluent en quelque sorte les règles de grammaire universelle, et donc, que les conclusions qu’il tire ne sont pas nécessairement fausses.

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    1. Bonjour Florence!

      Je partage ton avis sur la méthode de Pinker. La grammaire ordinaire n'est pas une alternative à la grammaire universelle mais plutôt l'effet contingent de cette dernière. C'est d'ailleurs seulement à partir des effets de la GU (ce à quoi nous avons accès) que nous pouvons la déduire et possiblement la comprendre.

      Cependant, je dois avouer avoir de la difficulté à saisir à quoi réfère vraiment cette GU ; est-elle un ensemble de règles sous-jacentes aux GOs et capable de toutes les contenir? Est-ce une grammaire de type formel et donc essentiellement un ensemble de règle de logique (logique propositionnelle et prédicative)? En pareil cas, plusieurs logiciens, bien avant Chomsky, se sont intéressés aux lois logiques gouvernant le langage ordinaire (Frege, Russell et pourquoi pas Aristote pour n'en nommer que trois). Ou alors réfère-t-elle simplement aux déterminants de notre expérience du réel, antérieur au langage (ex: les catégories pures (a priori) de l'entendement introduites par Kant, soit la qualité, quantité, relation et modalité)?

      Les différentes GOs sont réductibles à un principe grammatical commun. Celui-ci serait inné. Je me pose la question; est-ce vraiment une surprise? La grammaire ordinaire, malgré la contingence de sa forme implique la structure logique et essentielle de notre expérience. Bien évidemment que cette structure n'est pas apprise, elle "est" notre expérience déterminée (Je n'apprend pas que je vois des qualités ou des relations mais je les vois tout simplement ( un objet, puis ses propriétés) je n'apprend pas l'antécédence de la cause à l'effet, mais la constate automatiquement, aussitôt que la causalité advient, etc.)

      Peut-être que je ne comprend pas du tout la notion de GU. Je ne serais d'ailleurs même pas humble en me disant bien limité en matière de linguistique. Mais pour le moment, c'est l'importance qu'on accorde à la GU qui me laisse perplexe.

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    2. Florence, Les règles de la GO sont assez simples pour qu'on puisse les apprendre par l'apprentissage non supervisé ou supervisé, avec ou sans instructions explicites. Mais on ne peut pas apprendre les règles de la GU comme ça. La GO est arbitraire, convenionnelle, apprise, et change avec le temps. La GU est innée et ne change pas avec le temps. Probablement la GU met des contaîntes sur les GO, mais que veut dire « sous-jacent »?

      Frédérick, tu dis que « Les différentes GOs sont réductibles à un principe grammatical commun. » Peut-être, peut-être pas. Mais si oui, ce « principe commun » n'est pas la GU!

      (Attention, les GOs, tu sais ce qu'elles sont, mais la GU tu n'as aucune idée! Pourtant tu spécule librement concernant ses propriétés! Tu ne spéculerais pas si librement concernant la topologie algébrique, que tu ne connais également pas. Pourquoi spéculer concernant la GU, qui est tout aussi technique...)

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    3. Qu'est ce que la GU sinon un ensemble de principes grammaticaux, et qui s'applique à toutes langues? Je suis d'accord avec mes collègues sur le fait que les différentes GO ne peuvent se trouver en dehors des règles de la GU. Steven, je ne comprends pas votre réticence face à l'idée de Frédérick selon laquelle « Les différentes GOs sont réductibles à un principe grammatical commun. » Qu'est ce qu'une Grammaire Universelle si elle ne dicte pas aux autres grammaires des règles structurales?

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    4. Raphael, la GU diffère de la GO, et elle n'est pas une partie de la GO. J'ai donné quelques exemples, mais si tu veux connaîte la GU, il faut l'étudier en direct.

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  2. Ce texte prône l’idée que l’acquisition du langage implique une approche interdisciplinaire. Elle ne peut sans aucun doute relever uniquement de psychologie ou de philosophie ni même de neurologie. L’apprentissage du langage se fait par multiple chemins. C’est d’ailleurs ce qui pose un problème magistral dans sa compréhension. Nous ne pouvons trouver ce chemin sous les lunettes d’une seule discipline. Aussi le langage ne peut être expliqué par l’enfant qui l’apprend, puisque lui-même assimile.
    Je crois que l’apprentissage du langage n’est pas linéaire. Tous, informatiques théoriques et appliquées, éthologie, neurobiologie, psychologie infantile, naturaliste et expérimentale, psychologie cognitive, théorie linguistique, philosophie de l'induction etc. sont interreliées. Dans le développement de l’enfant, leurs compétences cognitives, sociales, perceptives et motrices évoluent en même temps que leur système linguistique est en train de mûrir.
    Suite à ce texte démontrant la nécessité de l’interdisciplinarité dans l’approche de la cognition, j’essaie de faire des liens avec des idées développées au courant de la session. J’essaie quelque chose, peut-être vais-je me réveiller demain en me disant l’inverse.
    Dans l’article le langage universel est inné et le langage grammatical est appris et ne nécessite pas nécessairement de supervision au début de son développement. Ce qui m’amène à me poser la question à savoir si l’apprentissage du langage grammatical, au début du développement d’un enfant, ne pourrait pas être en lien avec la computation. Les mathématiques sont un langage abstrait (symboles) pour en faire des concepts logiques et vrais. Un mot est un symbole. J’imagine alors que tous ces mots accumulés lors d'apprentissages pourraient former des «algorythme » (donc suite d’éléments abstraits) qui permettraient de développer un concept logique. Si les mots ou le développement d’un vocabulaire étaient comme apprendre des symboles mathématiques ? alors la manipulation de ces mots ( donc symbole, pas encore tout à fait associer à des concepts) pourrait être de la computation . Ensuite, comme le dit le texte de Pinker, le développement des enfants, vers la fin de leur deuxième année de vie et début de leur troisième année, devient exponentiel et ils arrivent à avoir des conversations grammaticales. La grammaire universelle et innée pourrait être comme les symboles qu’au fur et à mesure d'agencements mathématiques et de déductions (trouver le bon algorithme) aide à apprendre la grammaire ordinaire. Je ne suis pas fan de l’idée que la computation soit de la cognition, cependant je vois tout de même certaines similitudes dans le processus non linéaire. J’ai hâte de voir ou le ressenti s’insère le dedans

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    1. Il ne s'agit pas de langage unversel et langage grammatical mais de grmmaire ordinaire (GO) et grammaire universelle (GU). La GO peut s'apprendre comme la computation, mais la GU est innées, pour les raisons réitérées dans les lectures, les cours, et les commentaires. C'est simple, mais il font le comprendre. N'hésite pas de poser des questions lors du cours si tu ne comprends pas.

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  3. L'univers de Chomsky

    Étant un linguistique très reconnu à travers le monde, Chomsky n’a pourtant pas su faire l’unanimité en ce qui concerne sa théorie sur la grammaire. Tout d’abord, la question fondamentale de celui-ci était concernant les capacités des êtres humains à parler de façon adéquate au niveau de la grammaire et ce, que ça soit dans leur langue ou bien dans une autre langue.

    Les règles de grammaire semblent être apprises de différentes façons, soit par exemple par essais-erreurs ou bien par imitation. Cette grammaire est maintenant considérée comme étant la grammaire ordinaire depuis l’arrivée de la théorie de Chomsky.

    Cette théorie est celle de la grammaire universelle, elle se trouve à être beaucoup plus complexe avec davantage de règles. Chomsky désirait comprendre quelles sont les capacités des humains à faire la compréhension d’une langue, puisque c’est une capacité qui semble échappée aux autres espèces et aussi à l’intelligence artificielle, elle serait donc propre à l’être humain.

    La réponse à cette question se base sur le concept de la grammaire universelle énoncé plus haut. Cette forme de grammaire ne pourrait être apprise par essais-erreurs et serait plutôt innée. Mais alors, comment ces règles grammaticales intègrent-elles notre cerveau? La théorie du linguiste se rapprochait plus ou moins des concepts des autres théories. En effet, elle pourrait être semblable à celle de Descartes en ce qui concerne les idées innées, mais la grammaire universelle ne se retrouve pas à être des idées, mais plutôt des forme de symboles. L’éloignement de plus en plus prononcé de la théorie grammaticale de Chomsky à l’égard des autres théoriciens rend son approbation pour le reste du monde un peu plus difficile.

    Chomsky propose donc une grammaire par intuition qui a contré plusieurs théories déjà menées, mais il a tout de même toujours su répondre aux oppositions. Son approche de l’intuition linguistique serait-elle un tout autre univers qui s’ouvrirait au monde, non seulement en ce qui concerne la grammaire, mais peut-être même sur plusieurs autres sujets et domaines auxquels nous ne pouvons toujours pas expliquer le comment et le pourquoi de leur création?

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    1. Les « intuitions » grammaticales sont la même chose pour la GO et la GU: Onapperçoit ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Sauf que pour la GO ça s'apprend, et pour le GU on est née sachant les règles (implicitement).

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  4. Pinker présente de nombreux exemples visant à montrer les processus de l’acquisition du langage chez les enfants mais la conclusion à en tirer n’est pas claire : le langage est-il inné ou pas ? L’innéité du langage, comme le propose Chomsky, impliquerait que chaque enfant viendrait au monde avec une grammaire universelle, c’est-à-dire une grammaire partagée par toutes les langues dont les règles complexes sont innées, s’adaptant à la langue selon les paramètres de celle-ci. Les enfants développeraient correctement leur langue sans avoir besoin d’évidence négative puisqu’ils ne produiraient que des énoncés grammaticaux grâce à leurs connaissances implicites. La plupart des exemples exposés par Pinker montre que les enfants formulent des énoncés grammaticalement bien formés malgré que les règles ne leur ont pas été apprises, elles ont donc pu être innées. L’auteur présente cependant un exemple d’une règle grammaticale (l’utilisation des verbes en anglais pour/fill selon l’objet qui est affecté) qui n’est pas maitrisée par les enfants à moins qu’on leur ait appris par évidence négative la bonne application de la règle. Il y a donc existence d’une grammaire ordinaire, particulière à la langue, qui nécessite d’être apprise. L’acquisition du langage a donc une part d’innée et une autre d’apprise, mais quelles règles s’associent à quelle catégorie ?

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    1. Pour la GO, qu'on apprend, on a expliciter les règles. On sait ce qu'elles sont, même si on les apprend implicitement, par l'apprentissage supervisé et non supervisé, et pas par l'instruction explicite. La GU on respecte sans devoir apprendre les règles; donc elles sont innée. Le problème est d'expliquer leur provenance et leur valeur adaptative.

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  5. Dans son texte « Language Acquisition », Pinker s’intéresse au processus d’acquisition du langage. Toutes les parties de celui-ci étant généralement acquises tout juste avant l’âge de quatre ans, c’est dans l’apprentissage qu’a l’enfant du langage, que son phénomène (celui du langage), en tant que trait adaptatif, semble élucidable.

    Pour comprendre cet acquisition, Pinker examine les « inputs » et facteurs de variations auxquels l’enfant à accès. Il y a les intrants linguistiques (positive evidence), le langage enfantin (motherese), la prosodie (prosody) et les « feedbacks » correctifs (negative evidence). Ce que soulève Pinker, et qui est fort intéressant, est que l’enfant n’a pas besoin de correction (negative evidence) pour apprendre les règles grammaticales proprement. Une nécessité ou détermination interne le pousse ainsi à adopter les règles de grammaire sans support correctionnel.

    Ces règles, référant à l’idée de grammaire universelle (structure grammaticale réduite de toutes les langues naturelles) ne peuvent cependant être apprises (comme nous en avions discuté en classe). Elles sont dès lors innées, et organise les langues en tant que paramètres de celles-ci. Pinker utilise l’exemple du paramètre relatif à la présence ou non du sujet « (…) in a tensed sentence with an inflected verb ». Le sujet étant nécessaire pour certaines langue, alors qu’on peut l’omettre pour d’autre (dans les conditions spécifiées), elles possèdent tout de même toutes le paramètre de cette « présence ou non du sujet ». La grammaire universelle restituée sous un ensemble de paramètres de cette nature semble simplement décrire le contenu perceptif de notre expérience, précédent le langage. J’ai de la difficulté à comprendre pourquoi l’intervention d’une grammaire universelle (et innée) est ici nécessaire en ce que l’expérience perceptive déterminée de notre espèce (nous saisissons les quantités, qualités, relations…etc.) semble bien suffisante pour comprendre la structure des langues naturelles et leur réductibilité à un ensemble de règles ou paramètres communs (soit ceux qui régissent notre expérience même du réel).

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    1. La GU est un problème parce qu'elle est complexe, toutes les langues la respectent, et c'est impossible de l'apprendre à partir de l'expérience de l'enfant: C'est comme « lélek » -- il n'y a que les exemples positifs.

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  6. Pour Chomsky, le langage est la condition de la pensée, mais la psychologie cognitive semble plutôt nous dire que certain code de mémoire peuvent être des analogues bruts des perceptions. Nous avons d'ailleurs proposé lorsque nous parlions de la perception catégorielle que le modèle de Turing était insuffisant pour expliquer la cognition sans la perception catégorielle, et donc que la pensée nécessite d'être en rapport avec un environnement par la perception pour fonctionner. Cela me semble aller à l'encontre, contrairement à ce que Pylyshyn soutient, de l'idée selon laquelle la langue est la condition de la pensée. Un autre argument est celui que les animaux aussi pensent, mais pourtant la langue n'est que l'atout des humains. Si leur pensée ne peut pas encoder, manipuler et générer des représentations abstraites comme les mots, et bien il leur faut encoder des analogues bruts. Si les animaux ne peuvent qu'encoder ceux-ci, et bien comment serait-il possible que nous ne le fassions pas, nous qui possédons le pouvoir nucléaire du langage?
    Pour moi, la question est de savoir si cet argument vient à l'encontre de la GU de Chomsky.

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    1. Raphael,

      « certains codes de mémoire peuvent être des analogues bruts des perceptions » -- oui, mais ce n'est pas pertinent pour la grammaire (ni GO ni GU).

      « nous parlions de la perception catégorielle que le modèle de Turing était insuffisant pour expliquer la cognition sans la perception catégorielle »

      C'est le T2 (purement verbal et computationnel) qui est insuffisant sans l'ancrage des symboles dans leurs référents par la capacité à les catégoser ( « faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose » ). Par conséquent, il faut les capacités T3 (robotiques) comme celles de Frédérick. (Et la catégorisation n'est pas la même chose que la perception catégorielle. Il faut bien comprendre cette distinction. Elle risque de paraître sur l'examen.)

      Pylyshyn ne dit pas que la language est la condition de la pensée. Il dit que la pensée (cognition) = la computation. Çeci s'appelle le computationnalisme.

      Le computationnalisme est faux (argument de Searle, problème de l'ancrage des symboles).

      (Et, en effet, les animaux non humains pensent aussi. Ça n'empêche pas qu'une partie de leur cognition soit computationnelle.)

      Aucune de ces questions ne touche au problème de la GU de Chomsky.

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    2. Effectivement, je ne me questionne pas ici sur la GU, mais plutôt sur la possibilité de la pensée en dehors du langage, basé sur ma lecture de votre article dans la revue "À babord". Pourquoi je parle de Pylyshyn dans ce commentaire, c'est parce que nous en avons parlé dans le cours "Processus cognitif" comme étant contre l'idée que nous pouvons avoir des images mentales analogues à ce que nous avons vu.
      Je me demande comment cet idée que le langage est la condition de la pensée affecte la psychologie cognitive un peu comme le modèle computationnaliste le fait.

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  7. Petit résumé du texte "Why and How the Problem of the Evolution of Universal Grammar (UG) is Hard"

    La grammaire universelle (UG) est un ensemble de règles grammaticales qui sont innées chez l'humain. En effet, nous n'avons pas besoin de les apprendre à l'enfance, que ce soit par essai-erreur ou par observation. L'information dans l'environnement de l'enfant quand il apprend à parler ne pourrait pas expliquer l'apprentissage de règles aussi complexes. De plus, nous ne faisons pas d'erreurs de GU.
    Cependant, cela ne signifie pas que nous sommes conscients de ces règles, dans le sens que la plupart d'entre nous ne pouvons pas nommer. Pourtant, nous les suivons parfaitement.
    De plus, la GU porte son nom puisqu'elle est universelle. Toutes les langues respectent les règles de la GU.
    Alors que les théories de l'apprentissage ne semblent pas s'appliquer à la GU, on se retourne vers le point de vue évolutif pour tenter de comprendre le fonctionnement de la GU. De par son universalité et l'absence d'apprentissages nécessaires, il est dit que la GU est écrite dans nos gènes. Cependant, l'évolution étant paresseuse, il faudrait une nécessité pour que des règles aussi complexes soient écrites dans les gènes. Il est difficile d'identifier logiquement la nécessité d'encoder la GU d'un point de vue biologique.
    Une des explications consiste à voir le langage comme une espèce à part entière, confrontée à toutes les contraintes évolutives. Le langage qui pourrait rester serait celui qui est capable de s'adapter au cerveau, soit qu'il puisse être appris par le cerveau. Or, le langage sous la forme de GU serait l'espèce qui aurait réussit à s'adapter et survivre dans le cerveau humain. Cependant, cette théorie n'explique pas vraiment l'origine de la GU, et le langage serait donc un aspect indépendant du cerveau. Cette dernière partie me semble énormément similaire aux limites du computationnalisme.De plus, comment est-ce que l"espèce Langage" se serait développée si la GU est insensible aux règles de l'apprentissage?

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  8. Un point intéressant par rapport à l'acquisition de la langue, c'est que les étapes d'apprentissages sont les mêmes d'un enfant à l'autre. Ils n'apprennent pas tous à la même vitesse, mais passent tous par les mêmes étapes. Cela suppose qu'il y a un apprentissage de la langue qui est structuré et biologique chez les enfants. La complexification des phrases utillisées par les enfants suit également des règles logiques qui sont similaires selon les langues. On pourrait questionner la GU est mentionnant que la si la grammaire universelle est encryptée génétiquement, comment ce fait-il que les enfants ne parlent pas dès la naissance?. La réponse se trouve dans le développement de l'enfant. Le cerveau du bébé vit de nombreux changements suite à la naissance et ces changements pourraient expliquer que le cerveau du bébé naissant n'est pas suffisamment développé pour réaliser le language. L'idée d'une grammaire universelle est tout de même un challenge à expliquer au niveau évolutif, puique les différentes étapes de cette grammaire sont difficile à concevoir. Je peux comprendre que les premiers êtres humains ont pu présenter un balbutiement de grammaire universelle, mais le fait que la grammaire ait pu se complexifier à se point par le simple processus de sélection naturelle me rends perplexe. Une grammaire aussi compliquée apportait-elle un avantage évolutif suffisant à nos ancêtres? La question reste entière.

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  9. Pour Pinker, le fait que nos gorges soit structurées de manière à produire une grande variété de sons, mais que cette structuration vient au prix d’une hausse de la probabilité d’asphyxie est une preuve de la forte nature adaptative du langage. Une autre raison de croire que le langage fait parti des traits que nous avons acquis par le processus de la sélection naturelle est la présence de signes dits « précurseurs » du langage chez nos proches cousins, les chimpanzés. En effet, ils semblent capables d’utiliser des techniques similaires aux langages des singes américains. Cependant, les enfants humains arrivent à apprendre de manière relativement spontanée les mots et à les combiner en séquences structurés de manière adéquate alors que les chimpanzés demandent plusieurs séances d’entrainement. Il semble aussi que notre aptitude au langage soit distincte de notre intellect. En effet, certains troubles neurologiques montrent des aptitudes cognitives intactes malgré des facultés langagières déficientes.


    La capacité d’acquisition langagière est plus plastique chez l’enfant qui peut réapprendre ou apprendre le langage après des dommages cérébraux qui laisserait des adultes aphasiques. Plusieurs adultes ne maitrisent jamais totalement une langue, surtout au plan phonologique ce qui mène à ce qu’on appelle « l’accent étranger ». À l’âge de 8 mois, 2 changements sont observables. D’abord, il y a une augmentation du vocabulaire. Ensuite, il y a l’apparition d’une syntaxe primitive qui utiliserait des combinaisons de 2 mots. Ces combinaisons seraient similaires à travers les cultures. Vers 3 ans, le langage se développe en une grammaire fluide rapidement, ce changement s’accompagne de phrase plus longue et plus complexes.

    La « learnability theory » semble vouloir expliquer ce qu’est l’acquisition langagière à travers 4 aspects. D’abord, dans une classe de langages (les langues humaines), l’un d’entre eux correspondrait à un langage visé. Ensuite, il y a la question de l’environnement qui détient l’information que l’apprenant doit acquérir. Pour continuer, il y a la stratégie d’apprentissage. Une manière de générer des hypothèses à travers des algorithmes mentaux et de savoir si ces hypothèses sont consistantes avec les observations. Finalement, il existe un critère de succès qui fait que les hypothèses des apprenants ne sont pas laissées au hasard.

    Il existe deux formes d’input en lien avec le langage. Les évidences positives qui réfèrent à l’exposition au langage et les évidences qui font référence aux corrections. La deuxième forme d’évidence ne semble pas être corrélée.
    Il n’est pas suffisant d’avoir le savoir d’une grammaire innée, il faut aussi avoir des mécanismes cognitifs permettant de trouver différents langagiers dans une phrase.

    Aussi le « motherese », la manière dont les parents modifient leur langage en s’adressant aux bébés ne semble pas être associée à une progression langagière plus rapide.

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  10. La parole est selon les connaissances actuelles, aux humains et révèle quelque chose sur la nature et la structure du langage.

    En observant de plus près la structure du langage, il est possible de révéler certaine règle universelle de ce qui se trouve sous l'esprit de n'importe cogiteur. Parler, c'est manipuler des symboles et nous ramène au problème de l’ancrage. La manipulation de ces encrages crée le language. Si on arrive a dévoiler les règles qui régissent ce langage, peut être est il possible de rétro ingénierie l’esprit? La manipulation de symboles, contrairement aux symboles eux-mêmes, n'est pas aléatoire au-delà d'un certain degré. On recherche donc un algorithme qui régule le discours.

    Il existe deux types de règles (algorithmes) générant des paroles: les règles de grammaire universelle et es règles de grammaire unique à chaque langue qui sont arbitraires. Les règles de la grammaire universelle sont à la base de toutes les langues. Elles sont inconnues à la majorité des gens.
    À l’opposé, les règles de grammaire ordinaires sont apprises par essais et erreurs. Ces règles de grammaire ordinaires sont arbitraires car elles ne sont pas de la même forme d’une langue à l’autre.

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  11. Il faut d’abord distinguer la grammaire universelle de la grammaire ordinaire. La grammaire ordinaire est celle qu’on a apprise à l’école et la grammaire universelle est plus complexe. D’abord, elle est universelle parce que toutes les langues du monde partagent ces règles. Ensuite, elle n’est pas apprise explicitement. Lorsque Chomsky parle de la «pauvreté du stimulus», il veut dire que lorsque les enfants apprennent à parler, il utilise les règles de la grammaire universelle sans les connaitre. Les erreurs qu’ils font lorsqu’ils apprennent à parler sont dans la grammaire ordinaire. Ils ne sont donc pas exposés à assez d’informations concernant les règles de la GU, mais ils les connaissent implicitement. Bref, ils ne sont pas corrigés sur les erreurs de la GU parce qu’ils n’en font pas lorsqu’ils commencent à parler. Cependant, les linguistes peuvent connaître les règles de la GU en donnant des contre-exemples qui ne marchent pas et peuvent donc explicitement découvrir quelques règles. Des règles existent donc, mais nous les connaissons déjà lorsque nous apprenons à parler. C’est ce qui rend la grammaire universelle si complexe et contre-évolutive. Le langage oral nous permet d’apprendre plus facilement de nouvelles catégories et les origines du langage orales sont encore floues. Cependant, Étienne dit, un simple langage permettant de faire des propositions (sujet-prédicat) aurait été un avantage suffisant pour remplacer le langage gestuel. À la place, on se retrouve avec les règles de la GU, qui sont très complexe, peut-être même pour rien. Peut-être que nous apprenons les règles de la GU en même temps que nous apprenons nos premières catégories (par induction sensori-motrice ou apprentissage supervisé). Chomsky a suggéré que la GU était nécessaire pour la pensée (ressenti). Les premières recherches en psychologie comparée suggéraient aussi que les animaux n’étaient pas conscient parce qu’ils ne pouvaient pas exprimer leur état mentaux (parce qu’ils n’ont pas de langage). Or, on sait maintenant qu’ils ont probablement un certain contrôle sur leurs états mentaux, notamment sur leur incertitude. Les théories scientifiques changent avec le temps. Un chercheur donnera peut-être plusieurs exemples invalidant la GU, mais pour le moment, ses bases sont très solides.
    James Najem

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  12. « Why and how the problem of the evolution of universal grammar is hard » est un article qui tente d’expliquer comment la grammaire universelle (UG) est inaccessible tant elle est viscéralement intrinsèque à notre habileté de communiquer. Contrairement à la grammaire syntaxique, qui organise notre langue, la UG orchestre les langues du monde entier.
    La grammaire universelle ne serait ni reconnaissable ni enseignable vu son immonde complexité. En fait, cette dernière serait cette tension de compréhension qui lierait toutes les langues, comme l’explication de comment et pourquoi toutes les langues régissent dans une même logique. Toutefois, on ne serait ni comment ni pourquoi elle le fait. De plus, la UG serait la propriété du langage qui permet aux langues de se développer en temps réel avec ses influences contemporaines et originaires, elle serait alors adaptative, d’où son « immonde » complexité.

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