Sunday 7 January 2018

2a. Turing, A.M. (1950) Computing Machinery and Intelligence

Turing, A.M. (1950) Computing Machinery and IntelligenceMind 49 433-460 version langue française


Goutefangea, Patrick (2005) Alan Turing et le jeu de l'imitation Cahiers philosophiques 102

Bertrand, J. M. (1987). Test de Turing: jeu d'imitation ou test d'intelligence?. Quaderni, 1(1), 35-45.

Avec le "jeu de l'imitation", Turing imagine une méthode pour décider si une machine "peut penser". Il montre que la définition théorique de la machine qu'il a lui-même donnée en 1936-1937 n'interdit pas l'hypothèse qu'une machine conforme à cette définition puisse l'emporter au jeu. Ce faisant, il n'aborde ni un problème technique, ni un problème de logique théorique, mais s'avance sur le terrain d'une philosophie que l'on qualifiera de "continentale" : pour l'emporter au jeu, la machine doit s'exprimer à la première personne et être pour son adversaire un semblable. La machine victorieuse doit être élevée à la pleine dignité du sujet de la philosophie classique.



24 janvier 2017








résumé langue anglaise:



0. Le test de Turing expliqué en moins de 3 minutes
1Le modèle Turing (vidéo, langue française)
2. Video about Turing's workAlan Turing: Codebreaker and AI Pioneer 
3. Two-part video about his lifeThe Strange Life of Alan Turing: Part I and Part 2





14 comments:

  1. Ciélographie n*2

    Ici, on réfléchit à déterminer si la machine peut penser. Pour expliquer que selon lui, la machine peut penser, Turing illustre ‘’ Le jeu de l’imitation’’. Dans la première partie de ce jeu nous avons le joueur A ; Une femme, le joueur B; un homme et le joueur C; l’examinateur (doit tenter de découvrir qui de A ou B est une femme ou un homme, en interagissant uniquement à l’aide d’écriture). Dans la deuxième partie du jeu, nous remplaçons la femme par une machine. Et en bref, logiquement C répondra que A n’est pas une femme donc que c’est un homme, et ce dernier ( A ; la machine) sera vu par l’examinateur ( qui est humain) comme un semblable. Selon sa propre définition, pour penser il faut s’exprimer au ‘’je’’ et être considéré comme un semblable par notre interlocuteur, donc dans son scénario, ça correspond et donc la machine peut penser. Dans le texte de Patrick Goutefangea, on révise les critiques accordées à cette démarche explicative que nous offre Turing :
    1. ‘’Pour l’opinion commune, en somme, telle que la conçoit Turing, l’imprévisibilité serait une propriété de la pensée, comme la prévisibilité une propriété mécanique.’’
    2. ‘’Chez Descartes, en vérité, le discours humain et l’action réfléchie se distingue de toute reproduction de leur seule forme matérielle par cela qu’il exprime un jugement, c’est à dire l’application d’une volonté à une idée.’’
    3. ‘’Au sens commun, une machine ne commet pas d’erreur, ne peut apprendre, se comporte de façon prévisible et est incapable d’invention et ne sait pas ce qu’elle fait ni même qu’elle fait quelque chose.’’
    4. (Sir Geoffrey Jefferson) Une machine n’égale pas le cerveau si elle ne peut écrire un sonnet à partir d’émotions ressenties et savoir qu’elle l’a écrite. Ce à quoi Turing répond que rien n’interdit de concevoir une machine à sonnet.
    5. Une machine qui réussirait le test de Turing ne prouve pas qu’elle est dotée de la pensée au sens humain.
    6. ‘’L’argument de la chambre chinoise’’, de John Searle, qui en d’autre mot démontre que même si la machine suit les règles qu’on lui donne, elle ne les comprend pas, elle n’a pas appris quelque chose.
    7. ‘’Les cerveaux dans une cuve’’ d’Hillary Putnam, qui nous explique que même si des cerveaux se retrouvaient enfermés dans une cuve et connectés à de fausses représentations afin qu’ils croient qu’ils sont des vrais cerveaux, ils n’en seraient pas.

    Mais malgré toutes ces critiques qui semblent bien tenir debout et être issue de totale logique, Turing a son argumentation bien en place. Sa thèse faible ; selon laquelle tout ce que les mathématiciens peuvent faire, la machine de Turing peut le faire, mais surtout la thèse forte; presque tout ce qu’il y a dans le monde peut être simulé par la computation. Et selon lui, on peut concevoir une machine de Turing qui réussirait au jeu, en concevant une machine-enfant que l’on éduquerait avec des interférences de type punitions-récompenses (douleur-plaisir). Il veut qu’on voit le cerveau d’un enfant comme une machine qui, par l’éducation s’organise. Mais selon moi, simuler ou imiter quelque chose ne signifie pas être ce quelque chose, si en plus il peut être modifié à tout instant selon la nouvelle programmation. Donc je ne crois pas que la machine peut penser, elle peut simuler penser, peut-être.

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  2. Pour cette semaine, j’essayerais de résumer l’article ‘’ Test de Turing : jeu d’imitation ou test d’intelligence? ‘’

    Tout d’abord, l’article résume le test de Turing qui semble être un test en fait d’intelligence artificielle qui aurait comme but de tester la faculté d’une machine à imiter une conversation humaine. Ce test nommé comme étant le jeu d’imitation par Turing, sert à déterminer si une machine aurait la capacité à être l’équivalent d’un être humain. Le jeu est très simple, il consiste à enfermer dans une pièce différente une personne qui se trouve à être ‘’l’interrogateur’’. Celui-ci détient un terminal d’ordinateur qui lui permet de communiquer avec une autre personne (A) ainsi qu’une machine (B). Il est important de mentionner ici que les trois sujets ne se voient pas l’un et l’autre, tout ce passe dans l’anonymat et sous forme de messages textuels. C’est par l’entremise de plusieurs questions que ‘’ l’interrogateur ‘’ doit déterminer lequel des sujets est une machine. De plus, les sujets A et B ont deux types de comportements différents. En effet, l’un semble aider l’interrogateur tandis que l’autre détourne les réponses ou bien ment.

    Alors, suite aux questions si l’interrogateur n’est pas en mesure de dire qui des sujets (A et B) est une machine, alors on considère que l’intelligence artificielle a passé le test avec succès.

    En fait, la question fondamentale de Turing se trouve à être si les machines étaient en mesure de penser. On remarque plusieurs objections à l’égard de cet énoncé, la première serait théologique étant que si la machine n’a pas d’âme, alors elle n’a pas la faculté de penser. Cette objection est en fait encore aujourd’hui étudié par des milliers de personnes en intelligence artificielle, étant un sujet de plus en plus courant, puisqu’elle est déjà utilisée dans plusieurs domaines. Mises à part les objections énoncées dans l’article, on ne peut nier que M.Turing fut un visionnaire ainsi qu’un optimiste puisqu’il a été le premier à amener l’idée l’intelligence de la machine.

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  3. Je trouve la partie (4) The Argument from Consciousness du texte de Turing particulièrement intéressante. Il est question de la conscience, et une définition est donnée par le professeur Jefferson. Celle-ci me fait fortement penser à Descartes, « Je pense, donc je suis », à l’exception ici qu’il s’agirait plutôt de « Je ressens, donc je suis. » Il dit en effet qu’un ordinateur ne pourrait pas apprécier ses succès comme le ferait un humain ou encore être déçu par ses échecs. Turing réfute cette idée de manière plutôt évasive. Il dit tout d’abord que, selon cette logique, la seule façon de savoir si une machine est capable de penser/ressentir, serait d’« être » la machine. Certes, cela ne nous mène pas loin, mais cela ne veut pas non plus dire que c’est faux. Peut-être est-ce en effet la seule façon de savoir.

    De plus, l’extrait de discussion qu’il met par la suite me semble inadéquat. Il ne comporte aucune émotion. Il est, au contraire, extrêmement logique. Il s’agit d’une suite d’arguments, et non de sentiments. Donc, je ne trouve pas que cela prouve bien son point qu’une machine peut parler d’un poème comme le ferait un humain, car il n’y a aucune notion de l’aspect créatif.

    Il finit en disant qu’il ne croit pas que ce soit nécessaire de résoudre tous les mystères de la conscience avant de pouvoir effectuer son test. Or, comment savoir qu’un ordinateur peut imiter la pensée d’un humain si on ne sait pas ce qu’est la pensée?

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    1. Je souhaiterais moi aussi réagir à l'argument apporté par M. Jefferson. Je trouve en effet qu'il s'agit d'un point de vue intéressant. Le monde du ressenti tel que je le vis me semble impossible à reproduire par une machine de Turing. Par contre, je pense que la réponse de M. Turing permet de recentrer le débat sur le jeu de l'imitation, qui est le point central de l'article. M. Turing n'aborde pas la question de la conscience telle que nous la concevons, mais plutôt telle que nous concevons celle des autres autour de nous. Nous inférons l'idée que les individus autours de nous sont conscients de par leurs actions et leurs comportements, nous n'avons pas d'autres outils qui nous permettent de nous assurer que leur ressenti est équivalent au notre. Ce que Turing propose, c'est qu'une machine bien programmée et avec une mémoire infinie pourrait en venir à passer le jeu de l'imitation. Cela n'implique pas que la machine ait vraiment une conscience, mais plutôt qu'elle réussisse suffisamment bien à l'imiter pour être indissociable d'un autre être humain.

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  4. Le texte de Turing "Computing Machinery and intelligence" est d'une actualité fort surprenante malgré déjà le 68ème anniversaire de sa publication. Le "jeu de l'imitation" semble être une référence omniprésente dans la recherche et les avancées en intelligence artificielle. Par sa reconsidération de la question "Les machines peuvent-elles penser?" en "Peut-on imaginer des ordinateurs qui fassent bonne figure dans le jeu de l'imitation?", Turing ouvre la voie à une entreprise bien imposante ; reproduire mécaniquement l'apparence de l'esprit humain.

    Suite à ce questionnement, Turing répond aux principales objections soulevées contre la possibilité d'abolir ou rendre nébuleuse la limite séparant l'humain de la machine. Ce qu'il semble remettre en cause est le monopole humain de l'esprit, mais également et plus simplement de la cognition organique. Relativisant les capacités spécifiées humaines (penser, créer, ressentir, improviser...) Turing embrasse le problème de l'apparente impossibilité à saisir l'esprit pour le décrire objectivement, en tentant simplement de reproduire sa manifestation, de l'imiter. Par soucis de scientificité, Turing mise ainsi sur la "concrétude" objective de la machine, de son programme et de sa capacité à imiter l'effet de ce qu'on nommerait une expérience personnel, phénoménologique, un ressenti et des affects accompagnant des représentations mentales pour comprendre ce qu'est la pensée, comment elle "peut" se générer et se structurer.

    Les efforts déployés pour "imiter" vont aujourd'hui plus loin encore, ne reproduisant plus simplement des capacités intellectuelles, mais bien physiques (corps, peau, vêtements, organes...). L'expression de "Vallée de l'étrange" définissant le moment ou les faibles différences entre le robot déguisé et l'humain, suite au progrès technologique, apparaissent d'un coup bien dérangeantes pour ce dernier, témoigne d'une altérité permanente entre les deux espèces : l'humain tient à l'unicité de son essence. Lorsque la machine parviendra à un succès à 100% au jeu de l'imitation, oserons nous dire voici ce qu'est ou ce que peut être la pensée? Quand bien même elle le fait, le caractère "imitatif" ou même "trompeur" du jeu ne viendra-t-il pas constamment assombrir l'exploit de son concepteur? Comme le souligne Turing dans sa critique des arguments issus de la conscience, " (...) la seule manière de savoir qu'un homme pense est d'être cet homme lui même". à défaut d'une réelle saisie de l'esprit humain, tout ce à quoi nous avons accès n'est effectivement qu'apparences, que données sensorielles. Ces apparences dénotent cependant une certaine uniformité en ce qui à trait à l'espèce humaine, travail d'évolution, d'adaptation et de sélection naturelle. "Imitation" de l'esprit se transforme-t-elle à un certain point en "esprit" comme la reproduction artistique d'un arbre en peinture, du mouvement de l'eau en musique ou de quelconque autre objet empirique nous fait croire en sa présence? Ou n'est-ce pas plutôt la genèse d'un type d'esprit reconnaissable, similaire dans l'effet de surface, mais incroyablement et exclusivement différent dans sa réalité constitutive, dans son expérience du réel et dans le sens qu'il lui accorde?

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  5. Suite à ma lecture du texte Computing machinery and intelligence, je tenterais de résumé la dernière section ‘’Learning Machines’’ puisqu'elle m’a particulièrement intéressée. Étant en technologie d’affaires, l’apprentissage automatique est un sujet que nous abordons très couramment. En effet, l’aspect de la conception, de l’analyse ainsi que de l’implémentation des méthodes qui permettent à une machine d’évoluer est un sujet qui m’interpelle beaucoup. Les problèmes reliés à l’apprentissage d’une machine ainsi que par quels moyens pourrions-nous y remédier sont des questions extrêmement intéressante. Rapidement, on comprend à travers l'article que le plus gros du problème se retrouve dans la programmation, donc à l’intérieur de l’ensemble des activités qui permettent d’écrire les programmes informatiques. Turing a une très grande réflexion concernant l’apprentissage de la machine et l’esprit humain. En effet, selon lui, il est nécessaire de se demander tout d’abord comment et par quel processus l’esprit humain adulte est passé pour se retrouver dans l’état dans lequel il est présentement. Celui-ci semble définir trois composantes à ce processus :

    1) l’état initial de l’esprit ( à la naissance)
    2) l’éducation à laquelle il a été soumis
    3) d’autres expériences, n’étant pas nécessairement éducatives auxquelles il a été soumis.

    C’est ainsi que la question du pourquoi vouloir qu’une machine simule et reproduit l’esprit humain d’un adulte se manifeste chez Turing. Il semble d’autant plus pertinent de simuler celui d’un enfant, étant donné que l’apprentissage chez l’enfant est le noyau et est primordial pour définir l’esprit humain d’un adulte. De plus, son raisonnement est le suivant : un enfant a définitivement moins de mécanismes et d’apprentissage à son actif qu’un adulte, ainsi il serait alors plus facile à programmer. Alors, Turing a établi que pour qu’une machine puisse simuler l’esprit d’un enfant, la programmation devra être divisé en deux parties : a) le programme-enfant b) processus d’éducation. Pour ce faire, plusieurs essais-erreurs seront à faire et les machines ne pourront pas d’ici tôt ressembler à une copie conforme de l’esprit d’un enfant. Par contre, il mentionne qu’il faudra expérimenter l’enseignement sur la machine et analyser minutieusement comment l’apprentissage de celle-ci se définit. Néanmoins, l’une des technique qui sera transmise à la machine étant similaire à l'enseignement envers un enfant, est l’utilisation de punitions et de récompenses.

    En définitive, Turing stipule que l’avenir de l’apprentissage des machines ne faisait que commencer à l’époque où il a écrit cet ouvrage. Effectivement, il avait raison, car les deux prédictions qu’il a faite sont arrivées :

    1) activité abstraite (jeu d’échecs) effectué par une machine
    2) apprentissage de la langue anglaise effectuée par une machine.

    Celles-ci ont été non seulement effectué par l’intelligence artificielle, mais les machines ont dépassé les attentes, puisque des intelligences artificielles bilingues peuvent maintenant apprendre une nouvelle langue sans rechercher dans un dictionnaire, et même sans intervention humaine. De plus, la thèse de Turing au sujet des machines qui finiront par concurrencer les hommes dans tous les domaines purement intellectuels se concrétise de plus en plus. Effectivement, lorsqu’on aperçoit la transformation des industries telles que le secteur de la santé, véhicules autonomes, secteur juridique, cybersécurité, l’internet des objets, secteur manufacturier, etc! À long terme, une partie de la population active perdra des emplois dit cognitifs, comme l’a si bien prédit Alan Turing. Pour conclure, il n’est pas surprenant de voir les prévisions de Turing se concrétiser, car comme lui-même l’a mentionné à l’intérieur de son article : ‘’ Les pièces des machines modernes qui peuvent être considérées comme analogues aux cellules nerveuses fonctionnent à peu près mille fois plus vite que ces dernières. ‘’

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  6. Le texte Alan Turing et le jeu de l'imitation explique le principe du test de Turing, ou aussi intitulé le jeu de l’imitation, qui consiste a déterminer si on a affaire avec une machine ou un humain donc sur la capacité à imiter la conversation entre deux humains. Ce test comporte un joueur A qui est un homme, un joueur B qui est une femme et un joueur C qui est un homme. Les joueurs sont isolés les uns des autres et ne peuvent converser qu’au moyen d’un téléscripteur. Le joueur C représente l’interrogateur et doit donc poser des questions aux deux joueurs pour déterminer le sexe de ceux-ci. Le joueur A doit se faire passer pour une femme alors que le joueur B doit aider l’interrogateur. Par la suite, Turing remplace le joueur A par une machine universelle (de Turing) qui répondra aux questions de l’interrogateur et qui pourrait le tromper en lui faisant croire qu’il a affaire à un humain. De ce fait, si la machine de Turing peut gagner le jeu de l’imitation, elle peut alors simuler une conversation humaine et donc faire preuve de capacité cognitive. Toutefois, j’ai trouvé que cette interprétation de ce qu’est « penser » était très simpliste et écartait l’aspect de la conscience dont les humains sont dotés. Une machine étant programmée pour imiter la forme d’une conversation humaine sans qu’elle comprenne son contenu ou qu’elle ait une intention derrière la manipulation des symboles qu’elle effectue. J’ai donc trouvé très intéressant l’« argument de la chambre chinoise » de Searle où un humain est isolé dans une chambre avec des symboles chinois ainsi qu’un livre avec des règles lui permettant de manipuler ces symboles. Cet argument admet qu’un individu maîtrisant la langue chinoise à l’extérieur de la chambre introduise une série de symboles chinois sous la forme de questions. L’opérateur à l’intérieur de la chambre pourrait alors répondre à ses questions en suivant les instructions et règles du livre et en manipulant les symboles à sa disposition. Le chinois qui pose les questions aurait alors l’impression de parler avec un chinois alors que l’opérateur répond en fonction de règles syntaxiques sans comprendre le contenu de ses réponses. Cet argument met donc valeur qu’un ordinateur peut effectuer des calculs en fonction d’algorithmes sans réellement comprendre la manipulation des symboles ou la signification des symboles en soit.

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  7. Turing propose sa théorie du computationnisme pour décrire le phénomène de la cognition, suggérant que le cerveau obéit à une suite de calculs pour produire tout élément cognitif, tel que vu la semaine dernière. Dans ce texte, il appuie sa définition de la cognition en avançant qu’il serait possible de créer une machine ayant toutes les caractéristiques nécessaires pour qu’elle se fasse passer pour un être humain. Si une machine peut être programmée pour produire un output égal à celui de l’humain, les phénomènes cognitifs humains sont donc de la même nature que ceux de la machine, c’est-à-dire calculables. Cependant, est-il vrai qu’une machine puisse imiter l’être humain pour tous les aspects de la cognition? Certains argumentent qu’il serait impossible qu’elle n’ait pas de limitation. Par exemple, une fois programmée, serait-elle capable d’apprendre de nouvelles choses par elle-même comme le font les humains? Turing se défend en énonçant que tout ce qui est considéré « nouveau » ne le serait pas réellement et correspondrait plutôt à l’application de concepts appris ultérieurement et implicitement qui n’avaient pas été utilisés jusqu’alors. Dans ce même sens, je m’interroge sur ce que dirait Turing quant à la notion de la créativité. Les êtres humains en font preuve quotidiennement et dans plusieurs domaines, par exemple en inventant de nouveaux mots représentatifs de nouveaux phénomènes, mais une machine pourrait-elle être programmée pour créer, alors qu’il lui est impossible de connaitre à l’avance les circonstances dans lesquelles elle devra créer?

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  8. Né le 23 Juin 1912,en Angleterre, Alan Mathison Turing a été l'auteur d'un concept extrèmement majeur. Il a étudié à l'université en mathématiques. Il était un élève de première classe, et reçu certains prix d'excellence. Durant ses études, un de ses professeurs, David Hilbert, a proposé un théorème portant sur la question de s'il serait possible d'établir un système quelconque, établissant une méthode formelle, pouvant être utilisée en tout contexte en mathématiques, et que cela fonctionne à coup sûr. Alan ne le savait pas encore à ce moment là, mais ce théorème sera celui qui changera sa vie d'une façon notoire.

    Alan M. Turing présenta sa théorie de la compution des nombres en 1936. Une théorie qui présente un système comportant uniquement un ruban divisé également en cases et un méchanisme, répondant à une programmation, qui peut seulement écrire un ou zéro sur le ruban et se déplacer dépendamment de son état actuel d'une case à la fois. Il y ajoute le fait que cela se retrouve être une simulation de la manière qu'un mathématicien pense quand il est entrain de résoudre un problème mathématique. Turing en rajoutera une couche, à cette fameuse idée de la compution, dans sa thèse avec Alonzo Church l'année suivante. Ces deux dernier, proposent le fait que tout peut être simulé par la computation; Ils présenteront l'idée d'une machine universelle.

    Turing est fasciné, depuis qu'il est très jeune, par le fonctionnement du cerveau. Ces théorèmes de computation, lui donne la brillante idée d'utiliser la computation pour essayer de simuler le fonctionnement d'un cerveau et pouvoir analyser ce dernier selon le niveau de similitude avec l'humain. Cela se nomme désormais le Test de Turing.

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  9. Je résumerais les principaux contre-arguments formulés quant aux facultés des machines à «penser» du texte de Turing.
    Le contre-argument théologique stipule que la pensée est une fonction de l’âme immortelle, qu’elle est une faculté divine de l’Homme. Aucune machine ou animal ne peut donc penser. Cette objection semble aussi connectée au contre-argument des conséquences désastreuses si les machines pouvaient penser. Cette crainte que les machines pourraient remplacer l’Homme à cause de leur faculté persiste toujours. Plusieurs films hollywoodiens traitent encore de sujet comme le danger de l’intelligence artificielle. Ces contre-arguments semblent cependant passer à côté du jeu de l’imitation. Turing pensait simplement qu’une machine peut imiter les mécanismes de la pensée de l’Homme.
    Le contre-argument mathématique s’inspire de théorèmes comme celui de Gödel pour montrer qu’il y a des limites à ce que peuvent faire les machines. Dans le jeu de l’imitation, cela voudrait dire qu’il y aurait des questions auxquelles l’ordinateur ne pourrait pas répondre ou pour lesquelles il donnerait de mauvaises réponses, ce qui permettrait à l’interrogateur de savoir qu’il n’est pas humain. Les machines sont donc limitées par rapport à la pensée humaine. Turing pensait que ce sentiment était illusoire, que l’Humain se réjouissait trop de la faille de la machine pour affirmer sa supériorité. L’Humain donne aussi de mauvaises réponses à des questions. Selon Turing, il existe certainement des hommes plus intelligents que des machines, mais le contraire est aussi vrai.
    Le contre-argument de la conscience est aussi évoqué. Une machine n’a pas la conscience d’un être humain. Elle ne peut exprimer les pensées et les émotions les humains et aucun mécanisme ne peut imiter la conscience. Turing trouvait cet argument très solipsiste, comme quoi on ne pouvait affirmer l’existence que de soi-même. Encore, son jeu d’imitation n’essayait que d’imiter la pensée humaine. Une autre objection ressemblant à ce contre-argument est celui de la capacité limitée de la machine. Il y a probablement une tâche qu’elle ne peut pas faire. C’est une autre façon de parler de la capacité de stockage limité de la machine. Cependant, selon Turing, les machines du futur pourraient fabriquer leur propre programme et prédire les effets de cette altération.
    Le contre-argument de Lady Lovelace stipule qu’une machine ne peut nous surprendre, c’est-à-dire qu’elle ne fait que ce qu’elle a été programmé à faire. Pour Turing, ce contre-argument est un sophisme. Même les humains ne peuvent dire que ce qu’ils font est vraiment original ou s’ils ne sont pas le résultat de leur éducation ou de principes généraux qu’ils suivent.
    Le contre-argument de la continuité du système nerveux stipule qu’une machine à état discrète ne peut l’imiter. Cependant, selon Turing, dans le jeu de l’imitation, l’interrogateur ne pourra prendre avantage de cette différence étant donné que la machine pourrait prédire la réponse attendue et la donner, gardant ainsi l’interrogateur perplexe.
    Finalement, le dernier contre-argument stipule qu’on ne peut pas programmer les règles de conduites d’un homme dans toutes les circonstances. L’être humain se trouve dans des situations beaucoup trop complexes pour cela. Turing fait une distinction entre «règles de conduites» et «lois du comportement». Avec l’observation scientifique, on pourrait trouver ces «lois du comportement» si elles existaient et il serait possible pour la machine d’imiter l’Humain.
    James Najem

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  10. Test de Turing : jeu d’imitation ou test d’intelligence
    Tout d’abord, pourquoi ne pas commencer par essayer de définir « la pensée » et se l’approprier.
    Ne peut-on pas dire que notre pensée correspondrait à notre capacité d’imagination, c’est-à-dire être capable de voir et ressentir des choses qui n’existent pas réellement au moment même où on l’imagine et dont ces sensations à ce moment donnée sont propres à soi. D’après cette définition il est difficile d’admettre si oui ou non une machine peut penser.
    Turing lui définit la pensée comme s’identifiant à ses actes. Dans ce cas la pensée représenterait, par exemple, dans le cas d’un problème, les étapes qui amènerait et permettrait la solution.
    En considérant cette définition de Mr Turing, ne peut-on pas se dire que la machine effectue ce processus ? Effectivement, on ne sait pas si la machine est capable de penser, mais on sait qu’elle est capable de faire les calculs nécessaires qui permettent de donner une réponse, que l’on pourrait appeler « indice », et qui au fur et à mesure de ces réponses, pourrait amener à une solution.
    Si on reprend le jeu avec les 3 personnes et que l’on remplace, comme suggéré dans le texte, la personne A par une machine, on imagine que celle-ci ne pourrait pas penser « je suis humaine » mais qu’elle pourrait dire « je suis comme-ci, je suis comme ça » ce qui pourrait amener la personne C, à en déduire que c’est une personne et non une machine, alors que cette dernière ne l’aura même pas pensé une seule seconde, mais aura quand même été capable d’amener à la solution voulue.
    Après cette réflexion, ne serait-ce pas l’humain en face qui amènerait finalement la machine à « penser » ? Après tout, la machine n’existe pas sans l’Homme qui la conçoit…

    Pauline Chadourne

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  11. Au lieu de nous demander si les machines pensent, Turing propose que nous nous demandions s’il serait éventuellement possible pour une machine, ayant eu les modifications appropriées en terme de programme, de vitesse et de stockage, de participer de manière convaincante (pour un interrogateur) dans ce qu’il nomme le « Jeu de l’imitation ». Ce dernier consiste en une situation où un interrogateur doit déterminer qui est l’homme et qui est la femme. Le nerf de la guerre est de savoir si la machine pourrait imiter les aptitudes langagières qui semblent être le produit de la capacité humaine à cogiter. Il serait possible qu’une machine ait une aptitude à penser, mais qu’elle se manifeste différemment. Pour Turing, cela représente une bonne objection, mais une objection non-pertinente si cette machine peut passer le test de Turing. On clarifie plus tard ce qu’il veut dire par « machine » en référant explicitement à l’hypothétique engin comme un ordinateur digital. Cet ordinateur possèdera 3 partie : une unité de stockage qui sera sa mémoire, une unité exécutive qui prendra en charge les différentes opérations nécessaires dans une calculassions et, finalement, une unité de contrôle dont la charge est de s’assurer que le système suit de manière approprié les règles algorithmiques du programme. Turing argumente également, en prenant comme exemple la machine de Babbage, L’Engin Analytique, qu’un ordinateur n’a pas nécessairement besoin de processus électriques et pourrait être totalement mécanique, malgré le fait que, comme il le dit l’électricité, serait nécessaire pour le signalement rapide. L’ordinateur digital est ce qu’on appellerait une machine à états discrets, c’est-à-dire qui fait des sauts rapides d’un état défini à un autre, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un nombre énormément large d’états. Selon les entrés et l’état initial de la machine, nous devrions, selon Turing, posséder un savoir qui serait raisonnablement correcte de ses sorties et des ses états futurs. Pour que cette machine arrive à accomplir la tache décrit plus haut, il a 6 réalités à prendre en compte pour Turing. 3 d’entres elles sont analogues au processus éducatif d’un enfant, soit l’état initial du programme, les processus éducatifs et les autres expériences. 3 autres sont plutôt analogues au processus de l’évolution, soit la structure initial de la machine (analogue au bagage génétique), les changements que subit la jeune machine (analogue à la mutation) et, finalement, le jugement des expérimentateurs serait analogue à la sélection naturelle. Le processus serait cependant plus rapide sachant que l’expérimentateur peut sans doute utiliser sont intellect pour sélectionner les bonnes « mutations » au lieu de les laisser se produire au hasard.

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    1. l y a différent critique de l’idée de Turing. Entre autre, l’argument de la conscience qui questionne la validité même du test de Turing est basée sur l’idée que malgré les réponses de la machine, nous ne pouvons pas inférer qu’elle a réellement un vécu subjectif. Turing y répond en disant que la même chose peut être dite à propos des humains, soit malgré le comportement externe humain nous ne pouvons pas non plus assumer la conscience. Nous ne tombons cependant pas dans le solipsisme et nous acceptons la convention que les gens pensent et sont conscients. Personnellement, ce contre-argument parait faible, non seulement parce qu’il semble qu’une personne rejetant l’assomption que les humains et les autres formes de vies sont nécessairement consciente ne serait pas impressionner par ce dernier, mais il ignore aussi le fait que nous inférons que les humains et les autres animaux sont (probablement) conscients en nous basant sur le fait qu’ils possèdent des éléments physiologiques similaires au notre en ce qui attrait à plusieurs systèmes neurologique impliqué dans le ressenti. En plus de cela, des états conscients sont mentionnés par les autres humains qui décrivent nos états de ressentis. Il n’est pas clair comment un « machine humaine » pourrait accomplir cela sans posséder une conscience, alors que pour la machine Turing la réponse est claire, un expérimentateur l’a programmé précisément pour faire cela. Un second argument est celui des différentes lacunes, on dira qu’une machine ne pourrait pas avoir, entre autre, un sens de l’humour, de l’initiative ou un sens moral. Cet argument semble peu pertinent, plusieurs patients neurologique ont ces lacunes et demeurent cependant pensants et conscients. Par contre, il est important de soulever que Turing répond à ces lacunes en invoquant qu’elle ne possède pas de supports et sont essentiellement sur des inductions scientifiques basé sur observation générales. Il n’est pas clair en quoi une telle induction ne peut pas constituer un support, quoi qu’imparfait, et il n’est pas clair, du moins pour moi, en quoi les conjectures de Turing sur les aptitudes futurs des machines ne sont pas eux-aussi inductifs sachant qu’ils se basent sur ses observations amassés sur les machines et pas sur des grands principes déductifs.

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  12. Monsieur Bertrand passe l’essentiel de sa critique à soulier les erreurs de Turing et de sa machine. Provenant d’une époque ou les ordinateur étaient à leurs premie balbutiment, je pense que on peut être indulgent envers Turing. Si Turing aurait dû créer la machine parfaite, il n’aurait jamais eu la possibilité de réfléchir à sa théorie de manière aussi approfondie.
    Cette machine de turing hypothétique est simplement un outil pour imager la computationalisme par rapport à un ordinateur. Elle propose qu'une machine qui réussisse le test de Turing puisse penser, simplement.

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