Sunday 7 January 2018

1b. Harnad, S. (2009) Cohabitation: Computation at 70, Cognition at 20

***Salle de cours définitive: PK-R250***

Harnad, S. (2009) Cohabitation: Computation at 70, Cognition at 20, in Dedrick, D., Eds. Cognition, Computation, and Pylyshyn. MIT Press 

Zenon Pylyshyn cast cognition's lot with computation, stretching the Church/Turing Thesis to its limit: We had no idea how the mind did anything, whereas we knew computation could do just about everything. Doing it with images would be like doing it with mirrors, and little men in mirrors. So why not do it all with symbols and rules instead? Everything worthy of the name "cognition," anyway; not what was too thick for cognition to penetrate. It might even solve the mind/body problem if the soul, like software, were independent of its physical incarnation. It looked like we had the architecture of cognition virtually licked. Even neural nets could be either simulated or subsumed. But then came Searle, with his sino-spoiler thought experiment, showing that cognition cannot be all computation (though not, as Searle thought, that it cannot be computation at all). So if cognition has to be hybrid sensorimotor/symbolic, it turns out we've all just been haggling over the price, instead of delivering the goods, as Turing had originally proposed 5 decades earlier.







5 comments:

  1. Puisque la machine de Turing, son test et le computationalisme ont été décrit dans la ciélo 1.a, je vais m'attarder ici, un instant, à cette partie de l'article qui m'a le plus intrigué, la presque réfutation de Searl à la théorie.

    La computation comme modèle de la cognition implique que toute entrées est un symbole traité syntaxiquement par le cerveau comme un symbole asémantique (sans sens propre).

    C'est l'absurdité de ce phénomène que Searl tente de démontrer avec son analogie de la boîte chinoise mentionnée dans ce texte. Si un humain tente de réussir le test de Turing, il peut le faire sans même mettre a profit toute ses compétences cognitives, sans être complètement conscient pourrait-on dire.
    Donc, le test serait inutile et la computation un mirage.

    Ici, par contre, l'auteur se pose contre Searl en proposant que cette analogie ne fait que rendre compte du problème de fond, c'est à dire celui de l'enracinement des symboles (je tente la traduction) ou le lien qui se fait entre les modules dynamique du cerveau et ceux computationnels qui travaillent avec les symboles.

    Je peine à saisir quels sont ces fonctions dynamiques du cerveau qui sont mentionnés ici (peut-être simplement un blocage linguistique?. Par exemple, qu'est-ce que l'"internal analogs of spatial"?

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  2. Plusieurs théories ont été proposées pour expliquer les comportements humains, à savoir quels procédés sont nécessaires à appliquer dans notre cerveau pour arriver à faire ce que l'on fait. Cependant, elles ont toutes en commun d'omettre de répondre à la question fondamentale des sciences cognitives qui est « comment? ». Comment l'information venant de l'environnement (input) est-elle traitée afin de produire une réponse (output) ?

    D’abord, les théories introspectionnistes ne peuvent y répondre car il est seulement possible d'analyser mentalement ce dont on est conscient, et les processus cognitifs se font de manière inconsciente, sans qu’on s’en rende compte.

    En opposition, le béhaviorisme se concentre uniquement sur l’input et l’output, où nos comportements seraient les réponses à des stimuli provenant de notre environnement. Mais il n’explique pas comment le cerveau arrive à associer une bonne réponse à un certain stimulus puisqu’il représente le cerveau comme une « boite noire », c’est-à-dire que le fonctionnement interne n’est pas considéré.

    Le computationnisme tente alors de représenter toute activité cognitive comme étant le résultat d’une suite de manipulations de symboles déterminée par des règles préétablies. Ce système est basé sur la forme des symboles, et non pas en fonction de leur signification, mais les sciences cognitives tentent justement d’expliquer comment l’humain arrive à associer la représentation d’un symbole au symbole même. Le signifiant (symbole) ne peut donc se dissocier du signifié, autrement il n’y a pas de compréhension et les manipulations peuvent être effectuées machinalement.

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  3. Pour les sciences cognitives, le béhaviorisme possède la faiblesse qu'une simple histoire de stimuli renforçateurs ne peut expliquer les phénomènes cognitifs complexes. L'exemple de D.O. Hebb de l'opération mathématique l'exprime assez bien, car, en effet, un sujet ne pourrait pas avoir mémorisé toutes les solutions possibles à un problème mathématique par conditionnement, malgré le fait que nous sommes capables, de manière assez consistante de donner la bonne réponse à une question de ce type. Une critique similaire est formulée par Chomsky qui parle d'une "pauvreté du stimulus" en ce qui attrait au langage. En effet, selon Chomsky les enfants de bas âges n’auraient pas pu possiblement amasser une base de donné assez grande à l’aide de renforçateurs. Un problème plus fondamental s’explique par le fait que l’on ne peut pas apprendre à catégoriser des objets par le simple moyen d’associations aux stimuli. L’information doit être traitée pour dégager des caractéristiques invariantes des objets pour les associer à une catégorie. Cependant, Skinner (l'une des figures de proue du comportementalisme) avait raison sur quelques points. Par exemple, ses réticences face à l'introspection comme moyen d'étude en psychologie trouvent leur écho en science cognitive, car l’introspection ne peut nous dire comment nous faisons ce que nous faisons que quand nous savons déjà, de manière explicite, comment le processus se déroule.

    Zenon explique le fait que plusieurs de nos explications sur la nature de l’esprit ne sont en fait pas des explications du tout. Par exemple, quand nous expliquons un phénomène à l’aide de l’imagerie mentale, nous devons ensuite nous demander comment nos cerveaux ont-ils fait pour obtenir cette image et pour l’identifier correctement. Ces idées incitent l’homoncularité, selon Zenon, soit l’idée qu’il y a quelque chose dans le cerveau qui comprend et perçoit pour nous. Ce genre d’explication mène à une régression infinie et n’explique guère grand-chose. Ce fait pousse Zenon à favoriser une théorie computationnelle au lieu d’une théorie de l’imagerie. Cependant, deux réponses sont possibles face au point-de-vue de Zenon. Premièrement, les mots n’ont pas l’air, en eux-mêmes, moins homonculaires et ils n’ont pas non plus l’air doté d’un pouvoir explicatif supérieur aux images. Deuxièmement, les images peuvent posséder une nature computationnelle. Zenon alla jusqu’à dire que tout ce qui n’est pas computationnel n’est pas de la cognition. Cependant si des données de neuroimagerie, par exemple, nous portait à croire qu’il existe un processus « analogue » à la rotation dans le cerveau, il n’y a guère de raison claire de dire que cela n’est pas propre au monde cognitif.

    Plusieurs ont tenté d’utiliser la computation comme moyen d’expliquer la relation corps-esprit et pour expliquer la relation entre les processus de computation et les processus dynamiques. Le problème avec la seconde affirmation réside dans le fait qu’il est n’a pas clair comment, d’un point de vue de computation, lié les symboles arbitraires et syntaxiquement manipulé de la computation à une sémantique. Cette problématique prend le nom en science cognitive de « Symbol Grounding Problem », selon lequel nous ne savons pas comment connecter les symboles à leur référenst. Le problème avec la première affirmation est expliqué par la célèbre expérience de pensée de John Searle, soit La Chambre Chinoise où il explique serait possible pour une personne de mémoriser un ensemble de réponses en Chinois à des messages eux aussi en Chinois sans pour autant posséder une compréhension quelconque de la langue. Décider qu’une machine passant le Test de Turing, un test où une machine peut simuler dans une conversation par courriel les réponses d’un répondant humain, possède une conscience est donc inapproprié.

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  4. Aucunes affirmations ne sont vraiment déposées. Nous sommes uniquement dans un terrain de théories. Plusieurs tests ont étés émis sur des systèmes extérieurs au cerveau humain, par contre ils représentent presque tous qu'une seule approximation de la chose. Certains tests semblent présenter un plan assez préçis de sur quoi notre cognition reposerait, c'est le cas pour la computation. Toutefois, rien n'ait gagné; tout cela reste dans le terrain de l'apparence. Comme John Searle l'a mentionné, nous pouvons très bien apprendre par coeur les composants d'un langage quelconque et leurs règles de liaisons, et pouvoir l'utiliser dans un certain contexte, mais sans vraiment le comprendre. Cela vient réfuter le comtationnalisme de façon ingénieuse.

    Du moins, le point commun de tous ces tests, est de découvrir ce qui vraiment nous permet d'associer les symboles avec le monde extérieur et qui médiate une interprétation. Là est toujours la question.

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  5. Par définition, un algorithme est une séquence d'instructions prédéfinie permettant l'obtention d'un certain résultat. Il s’agit de la computation pure et simple. Pour une cause, il y a conséquence, action réaction. Il s’agit du principe de causalité. Il stipule que tout effet provient d'une cause. La théorie computationnalisme étant basée sur le principe de causalité. La cognition humaine peut être expliqué en suivant la meme logique, meme si au final, explication échoue

    Il ne peut y avoir de «je» dans les questions posées par la science cognitive. La subjectivité ne peut pas exister dans l'étude de la cognition. Car a par tir du moment ou vous utilisez le “JE”. Vous vous prenez les pied dans le “NO WAY OUT” et l’explication reviendra à la case départ.

    Pourquoi est-ce que nous devenons indéfiniment pris au piège en utilisant le “JE” ? Lorsque Descartes a dit «je pense, donc je suis», il a également fait l’erreur de dire «je». Qui est "je"? Est-il un contenant? un état de la matière mental ? un ensemble de pensées qui ne pourra jamais être saisi causalement?

    Il serai plus simple et logique de dire: «il y a la pensée, donc il y a un sentiment». plutôt que “je pense donc je suis” pour permettre l’étude causale. Le Je doit être éliminé.

    Ce qui amène a la question suivante : quel est le rôle causal, le but, l’origine du ressentit? Aristote parlait du ressentit comme étant le but ultime de l’existence, mais encore la, on tourne en rond sur la question difficile.

    “”Are We, in a way, the universe knowing itself ? “”

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