Sunday 7 January 2018

9b. Pullum, G.K. & Scholz BC (2002) Empirical assessment of stimulus poverty arguments

Pullum, G.K. & Scholz BC (2002) Empirical assessment of stimulus poverty arguments. Linguistic Review 19: 9-50 



This article examines a type of argument for linguistic nativism that takes the following form: (i) a fact about some natural language is exhibited that al- legedly could not be learned from experience without access to a certain kind of (positive) data; (ii) it is claimed that data of the type in question are not found in normal linguistic experience; hence (iii) it is concluded that people cannot be learning the language from mere exposure to language use. We ana- lyze the components of this sort of argument carefully, and examine four exem- plars, none of which hold up. We conclude that linguists have some additional work to do if they wish to sustain their claims about having provided support for linguistic nativism, and we offer some reasons for thinking that the relevant kind of future work on this issue is likely to further undermine the linguistic nativist position. 

6 comments:

  1. La pauvreté du stimulus est un des arguments les plus importants en faveur de l’innéité du langage. Pour Chomsky, l’acquisition d’une langue ne peut pas se faire par apprentissage car les enfants produisent des énoncés grammaticalement bien formés sans y avoir été exposés assez fréquemment antérieurement. Par exemple, les premières phrases produites par les enfants sont de type déclaratif, alors que la majorité des phrases captées, émises par l’entourage, sont plutôt interrogatives et impératives. La pauvreté du registre de phrases déclaratives n’empêche cependant pas l’enfant de les utiliser au début de son développement parolier. Au niveau morphologique, il a été vérifié, par exemple, que les jeunes enfants anglophones sont en mesure de marquer le pluriel correctement sur une suite de noms formant un mot composé malgré le peu d’énonciation de ce type à lequel ils ont pu être exposés. Dans leur processus d’acquisition d’une langue, les enfants regroupent les données dans les discours entendus et tentent de généraliser une règle pouvant s’appliquer à toutes les situations rencontrées afin de produire des énoncés grammaticaux. Par contre, ce que Chomsky soutient est que les stimulus auxquels sont exposés les enfants ne sont pas suffisants pour permettre une bonne généralisation des règles, donc ils doivent posséder une capacité innée à appliquer ces règles puisque leurs énoncés sont bien formés. Ce sur quoi les auteurs de ce texte s’interrogent est la quantité d’énoncés perçus par l’enfant nécessaire pour considérer que la règle a pu être apprise par le stimulus. En effet, ils montrent qu’il est faux d’affirmer que les données sont inaccessibles aux enfants puisqu’on en retrouve dans plusieurs livres jeunesse et dans des bases de données qui ont servi pour d’autres études. Il importe donc que les partisans de la théorie de l’innéité fournissent des réponses quantitatives à la question soulevée dans le texte.

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    1. 1. Les règles pour le pluriel sont GO pas GU.

      2. L'enfant ne produit ni entend les erreurs de GU, donc il les sait déjà.

      3. Pullum ne distingue pas GO et GU, et ces exemples d'erreurs dans les grands corpus écrits et oraux sont presque tous des erreurs de GO. Par hasard il pourrait y avoir quelques écarts de la GU, mais ça ne sert à rien pour l'enfant qui append la langue.

      4. Il y des règles de la GO qu'on peut apprendre sans supervision, mais ça n'a absolument rien à voir avec la GU et le fait que ces règles-là ne s'apprennent pas.

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  2. L’article Empirical assessment of stimulus poverty arguments remet en question l’argument de la pauvreté du stimulus, qui est souvent utilisé pour appuyer l’innéisme de la langue. Les auteurs précisent que cet argument a plusieurs définitions et inclut plusieurs concepts.

    Lorsque nous avons parlé de l’innéisme de la langue en classe, nous avons mentionné le phénomène suivant. Pour apprendre quelque chose, il faut faire des essais-erreurs et se faire corriger (apprentissage supervisé). Si on ne fait nous-mêmes aucune erreur et qu’on n’entend jamais personne faire d’erreur, comme c’est le cas pour la grammaire universelle, on ne peut pas apprendre. En effet, pour apprendre, il faut à la fois entendre des phrases positives (qui respectent la règle) et entendre la correction de phrases négatives (qui ne la respectent pas). Ainsi, comme on n’apprend pas la grammaire universelle par essai-erreur suivi de corrections, mais que l’on connaît malgré tout ses règles, il faut donc que notre connaissance de celle-ci soit innée.

    Selon l’article, cet argument n’est pas l’argument de la pauvreté de stimulus (APS), mais bien l’argument de l’absence de stimulus. En effet, Pullum et Scholz considèrent que l’APS n’inclut pas la notion d’exemples négatifs, mais bien uniquement les exemples positifs, soit l’apprentissage non supervisé. Ainsi, non seulement l’enfant n’aurait pas accès à des exemples négatifs, il n’aurait également pas accès à des exemples positifs. Les auteurs expliquent l’APS en disant qu’il existe des exemples positifs pour certaines règles qui sont tellement rares qu’il est fort probable que certains enfants ne les entendent jamais, et malgré tout, ces enfants seront capables de suivre ces règles. Donc, pour certaines règles, l’environnement n’est pas assez riche en exemples pour permettre de les apprendre uniquement par l’expérience. Et c’est cet argument qui permet de tirer la conclusion que les enfants doivent donc être équipés d’un mécanisme inné contenant des informations linguistiques qui les aident à apprendre une langue.

    Par la suite, Pullum et Scholz s’attaquent à cet argument en déconstruisant de nombreux exemples qui visent à prouver que les enfants connaissent des règles auxquelles ils n’ont pas été exposés. En effet, s’il n’existe pas de preuves que les enfants connaissent des éléments linguistiques auxquelles ils ne sont pas exposés, alors l’argument de la pauvreté du stimulus ne tient plus.

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  3. Pollum et Scholz présentent des prémisses à l'argument de la pauvreté du stimulus que je trouve très pratiques pour mieux comprendre le cours.
    Les propriétés des capacités de l'enfant:
    - Rapidité: l'enfant apprend très rapidement à parler
    - Fiabilité: l'enfant réussit toujours à apprendre le langage. Je trouve cependant que ce point pourrit être plus discuté en raison des difficultés que certains enfants peuvent éprouver, nécessitant de l'aide supplémentaire externe.
    - Production: les apprentissages de l'enfant lui permettent de comprendre et de produire un nombre infini de phrases.
    - Sélectivité: les enfants apprennent la grammaire (GO) parmi plusieurs exemples dont un grand nombre peut être faux. Évidemment cela ne s'applique pas à la GU, qui est innée.
    - Sous-détermination: l'enfant se crée un modèle de grammaire qui est non loin de la réalité. L'enfant pourrait se baser inconsciemment sur les règles de la GU, ce qui permet d'éliminer plusieurs mauvaises alternatives.
    - Convergence: les enfants aboutissent avec un langage très similaire que ceux autour de lui
    -Universalité: les enfant ont déjà la GU, qui est universelle, bien que inconsciente.

    L'environnement de l'enfant:
    - Ingratitude: l'enfant apprend à parler même s'il n'a pas de récompense externe pour sa performance. Je crois cependant que les récompenses sont intrinsèques, soit que le fait d'être capable de communiquer ses besoins et désirs est en soit une récompense pour l'avancement de son langage.
    - Finiteness: l'environnement fourni un nombre fini d'exemples à l'enfant, mais il est capable de produire un nombre infini de phrases
    - Idiosyncratique: l'environnement de chaque enfant lui est unique et sont très variés.
    - Incomplet: Les enfants ne sont pas exposés à toutes les phrases qu'ils vont produire.
    - Positivité: Les enfants ne sont pas exposés à des erreurs de GU., ils n'ont donc pas d'exemples négatifs
    - Degeneracy: les enfants font des erreurs de GO

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  4. Chumsky soulève une idée dans la question de l’origine du langage. Il a été démontré en trichant avec la syntaxe que l’humain moderne est régit par une grammaire universelle.

    Même les plus jeunes savent utiliser cette grammaire et il est impossible de faire d’erreur, de l’apprendre et de recevoir des exemple négatif et de s’auto-corriger.

    Il est difficile de cerner vraiment ce qu'est la grammaire universelle. La grammaire universelle ne peux être aquis que de façon ignée des un jeune âge.
    Le langage donnant un avantage à l'humain pour ça survie; les gênes responsables de la grammaire universelle sont transmis à la génération suivante leur facilitant l'apprentissage et l'utilisation du langage.

    L’origine ( dans l’ADN ) de cette grammaire demeure néanmoins inexpliqué.

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