Sunday 7 January 2018

6b. Harnad, S. (2003b) Categorical Perception.

Harnad, S. (2003b) Categorical PerceptionEncyclopedia of Cognitive Science. Nature Publishing Group. Macmillan.

L’hypothèse Sapir-Whorf
Differences can be perceived as gradual and quantitative, as with different shades of gray, or they can be perceived as more abrupt and qualitative, as with different colors. The first is called continuous perception and the second categorical perception. Categorical perception (CP) can be inborn or can be induced by learning. Formerly thought to be peculiar to speech and color perception, CP turns out to be far more general, and may be related to how the neural networks in our brains detect the features that allow us to sort the things in the world into their proper categories, "warping" perceived similarities and differences so as to compress some things into the same category and separate others into different categories.

9 comments:

  1. Une chose est sure au sujet de la Perception Catégorique (CP en anglais); elle permet de classer les stimuli en en compressant à l'intérieur d'une catégorie (within-category compression) ou en les séparant dans des catégorie (between-category separation). Cela veut dire que la capacité de catégoriser est innée et que nous catégorisons les stimuli en diminuant leur distinction avec de plus anciens apprentissages (compression) et en les distinguant de d'autres catégories (séparation). La question de l'inné et de l'acquis se pose toutefois: notre perception est-elle a priori catégorielle ou les stimuli nous apparaissent sur un continuum qui est ensuite briser en différentes catégories arbitraires par une activité mentale et non-perceptuelle?
    Ya-t-il des catégories innées comme "rouge" étant différent de "jaune" et de "bleu"? Il semblerait, au moins, que certaines catégories, comme les différentes voyelles, nous sont innées grâce à l'évolution.
    Du côté de l'informatique, des programmes ont réussi à traité les "inputs" en les compressant dans une même catégorie s'ils demandaient une même catégorie de réponse (output). Cela signifie que l'ordinateur "filtre" les "inputs" selon les "outputs" appropriées. Cela nous explique peut-être d'où nous viennent certaines catégories innées.

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    1. La séparation/compression perceptive est un effet sécondaire d'avoir trouvé le propriétés sensorielles qui distinguent les membres et les non membres de la catégorie. C'est les propriétés qui sont filtrées.

      Un certain nombres de catégories sont innées (comme les couleurs), mais la vaste majorité est acquise. Va voir dans un dictionnaire: presque tous les mots (noms, verbes, adjectifs, adverbes) sont des noms de catégories. De quelle proportion de ces catégories peut-on supposer qu'elles sont innées? (Et quelle proportion des ces categories se trouve sur un continuum sensoriel comme les couleurs, plutôt que de posséder des propriétés discrétes qui séparent les membres et les non membres?)

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  2. Nous avons déjà vu que la catégorisation permet d’ancrer les symboles et ainsi leur attribuer un sens connu, mais la catégorisation se fait-elle de la même manière pour tout le monde? L’outil de communication qui a été retenu pour l’homme est le langage, mais il se manifeste sous différentes langues selon la culture des individus. Comment alors peut-on être certain qu’un symbole soit catégorisé de la même manière d’une langue à l’autre? Selon l’hypothèse de Sapir-Whorf, la façon dont on perçoit le monde, dont on catégorise, dépend du langage. Et puisqu’il existe des locuteurs de langues différentes, la vision du monde serait distincte d’un locuteur à l’autre. Par exemple, en anglais, le concept de l’eau est désigné par un seul mot, water, tandis qu’en hopi, une langue amérindienne, on utilise deux mots pour représenter ce concept, où pāhe correspond à l’eau qu’on trouve dans la nature tandis que keyi fait référence à la substance composée d’une molécule d’oxygène et de deux molécules d’hydrogène. Cette manière différente de catégoriser les concepts influence leur interprétation sémantique et ne permet pas l’ancrage des symboles entre les langues. Cette théorie est cependant remise en question car si la langue détermine réellement la pensée, une conversation entre deux personnes parlant deux langues différentes ne devrait pas pouvoir être réalisable puisque les symboles sont catégorisés différemment, mais pourtant, il est possible d’arriver à se faire comprendre malgré une barrière de langue. Les critiques de la théorie énoncent aussi que ce n’est pas parce qu’on n’a pas de mot pour exprimer un concept qu’on ne peut pas y penser. Par contre, pour que ces deux arguments soient valides, il faut effectuer un changement du mode de communication entre les locuteurs, passant de la langue orale à une communication gestuelle dans le premier et à une conversation télépathique dans le second. Puisque la réussite du test T2 nécessite une maitrise des capacités langagières égale à celle des humains, et non gestuelles ni télépathiques, il est obligatoire que les symboles soient ancrés de manière uniforme d’une langue à l’autre.

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    1. "Cette manière différente de catégoriser les concepts influence leur interprétation sémantique et ne permet pas l’ancrage des symboles entre les langues"

      L'ancrage d'un symbole est simplement le processus qui permet de relier un symbole à une certaine classe d'objets (ou de sensations sensorielles). Il n'y a pas de notion d'ancrage entre des langues.

      De plus, il existe sûrement des différences dans notre façons de grouper (catégoriser) les objets non seulement entre les locuteurs d'une langue, mais entre tous les individus (même si seulement à de petits degrés). Cela ne nous a jamais empêchés de communiquer avec le langage. Je ne comprends pas trop ton lien entre la télépathie et T2?

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  4. Il existe deux formes de catégories les catégorie d'ordre "catégorique" et celle qui sont d'ordre "continue". Cependant, les catégorie concrètement sensorimotrice sont souvent un mélange des deux ou`elles ont à première vue l'air d’être catégorique, mais sont continue à un niveau plus microscopique. Certaines catégories sont préparées par la sélection naturelle, mais celles si sont une minorité. Nous pouvons également modifié les limites de catégories supposément innés

    Selon la théorie moteur de la perception du langage, quand notre production langagière est catégorique nous avons aussi une perception qui sera catégorique. Cependant, il y a quelques problèmes. Entre autres, les êtres vivants n'ayant pas appris et ne pouvant pas apprendre à parler possèdent souvent une perception catégorique de sons comme "pa" et "ba" qui sont produit chez l'humain adulte de manière catégorique.

    La définition contemporaine de la perception catégorielle est que cette dernière se produit dès que les différences intra-catégorielle sont plus petite que les différences inter-catégorielle(compression et séparation).

    Selon l'hypothèse Whorf, nous percevons les catégories de couleur seulement à cause de leur nom. Cependant, à travers les cultures notre catégorisation perceptuelle est la même: les bleus ont l'air plus similaires entre eux et les verts aussi, indépendamment de si ont peu nommer la différence.

    Certaines de nos catégories viennent d'une notre source que notre expérience sensorimoteur directe comme les catégories abstraites, exemple. Il semble qu'à l'aide de simulation utilisant des réseaux neuronale nous pouvons spéculer qu'une que les noms de catégories sont reliés à une expérience sensorimoteur, ils peuvent être combinés pour créer de nouvelle catégorie. L'hypothèse de Whorf aurait donc certains mérite théoriquement, mais il faudrait testé ce processus chez les humains.

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  5. Il a été fait mention en cours et dans les textes précédents de la différence entre l’apprentissage non supervisé et l’apprentissage supervisé. L’apprentissage non supervisé survient lorsque les affordances de quelque chose sont évidentes à un point tel qu’on peut les apprendre/découvrir sans avoir besoin de l’aide de quelqu’un d’autre pour nous corriger, simplement en y étant exposé répétitivement. Toutefois, pour les catégories plus complexes (dont les affordances ne sautent pas aux yeux), il nous faut l’apprentissage supervisé, c’est-à-dire qu’il nous faut faire des essais-erreurs et recevoir un feedback qui nous corrige lorsque nous nous trompons.

    J’ai cependant un peu de misère à comprendre la différence entre l’apprentissage non supervisé et les catégories innées. Est-ce la même chose? Nous avons dit en classe que les catégories innées sont inscrites dans notre génome. Par exemple, la grenouille va instinctivement reconnaître les objets qui volent qu’elle peut manger. S’agit-il d’apprentissage non supervisé, car elle n’a pas besoin de quelqu’un d’autre pour lui dire ce qui est comestible? La différence entre les catégories innées et les catégories acquises par apprentissage non supervisé est-elle une simple question de délai? Par exemple, si dès qu’elle voit une mouche, elle la mange, alors il s’agit d’une catégorie innée, toutefois, si elle laisse passer la première, puis la deuxième, et finalement mange le troisième et celles qui suivent, alors il s’agirait d’un apprentissage non supervisé? Dans ce dernier cas, alors, qu’est-ce qui la ferait changer d’idée, comme il n’y a pas de feedback? Quel serait un exemple d’apprentissage non supervisé?
    Pascal a écrit ci-dessus : « Certaines catégories sont préparées par la sélection naturelle, mais celles-ci sont une minorité. Nous pouvons également modifier les limites de catégories supposément innées. » Pouvons-nous en conclure qu’il n’existe aucune catégorie innée à l’espèce humaine, dans le sens où chaque catégorie qui est innée aux humains actuels est le résultat d’un apprentissage (supervisé ou non?) des générations précédentes?

    Existe-t-il réellement des catégories innées à une espèce, ou s’agit-il de catégories innées uniquement pour les représentants actuels de cette espèce? Et en quoi ces catégories innées des représentants actuels diffèrent-elles des catégories acquises par apprentissage non supervisé?

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  6. Une catégorie est un ensemble de chose et elle comporte trois aspects importants, le premier est ‘’tout ou rien’’ qui signifie en fait que l’objet ou la chose en question n’est ou n’est pas cela, il n’y a pas d’entre-deux. Le deuxième aspect est le degré, donc l’étendue de la chose, à quel point elle est grande par exemple. Le troisième aspect est les effets de cette étendue ainsi que le contexte dans lequel il se retrouve, par exemple le cerveau est considéré comme quelque chose de gros dans le corps humain, mais est très petit dans le contexte de l’univers dans lequel nous vivons. La catégorisation peut se définir comme étant de faire la bonne chose avec le bon nombre de choses tandis que la perception catégorielle est reliée à la conséquence de l’apprentissage, plus précisément, comment nous voyons et percevons le monde dans lequel nous sommes. L’exemple de notre perception des couleurs est super intéressante puisque la couleur rouge ne fait pas partie des tons de jaune dans un contexte, mais par contre dans un autre elle peut apparaître comme étant dans le région des oranges qui est composée donc du jaune (rouge+jaune). Alors, il est souvent question de non seulement le contexte, mais aussi de degré!

    Pour continuer dans ce même exemple, ici l’hypothèse Sapir-Whorf est intéressante puisqu’elle stipule que la perception que nous avons des couleurs
    est basé et dépend de la façon dans laquelle nous avons évolués, plus précisément à l’intérieur de quelle culture nous appartenons ainsi que quelle langue nous parlons. En effet, de ce que j’ai compris, cette hypothèse dirait que la langue détermine à quoi ressemble notre monde et nos catégories. Les thèses de cette hypothèse se résumerait comme cela :

    Thèse forte = la langue détermine tout par rapport à notre perception (déterminisme linguistique + relativisme linguistique)

    Thèse faible = la langue influence et organise notre appréhension de la réalité dans laquelle nous vivons et la perception que nous avons de celle-ci.

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  7. La thèse faible de Saphir-Whorf : la cognition d'une personne est influencée par la langue dans laquelle cette personne s'exprime. On parle alors de relativité linguistique.

    J’aimerais dire, poliment, qu’il s’agit de la bullshit. Mon cerveau ne traite pas l’information différemment parce que je parle la langues des signes ? Une personne ne change pas de personnalité car elle est bilingue ?

    Je ne penses pas que les capacités de catégoriser sont fondamentalement lié au language.

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